Un jour de plus...
Un nouveau matin dans ce monde où je me perds,
Un nouveau lundi dans cette vie, ou je survis
Silence sourd au milieu de tout... et parmi les vivants...
Larmes silencieuses et fatiguées
Quand à l'intérieur tout semble mort et vide
Telle une trace d'existence qui n'apparait que dans l'ombre d'un soleil qui éclaire le temps qu'il brille et se fond dans le tout dès que tombe l'obscurité
Personne ne voit, personne ne sait, secrets des silences qui n'appartiennent qu'à chacun
Il en faut du courage pour vivre dans ce monde
Quand à chaque pas qu'on ose, la distance paraît si infranchissable...
Savoir et ne rien savoir, être et ne pas être... nous ne savons rien ni ne sommes rien
Juste de passage dans ce monde d'humains...
Quand on a oublié que pour voir l'ombre il y avait besoin de matière, ce corps, pour la permettre
Quand on ne voit plus qu'elle, et qu'on a oublié l'être qui la génère
Qu'elle est difficile cette vie, qu'il est difficile ce monde qui se perd
Enveloppé de beauté, de nature, aux respirations silencieuses,
Qui elles, meurent, s'endorment et ressuscitent au fil des saisons et du temps qui passe...
Les vents semant toujours plus loin.
Nature qui résiste et se bat face aux humains qui l'ignorent et détruisent...
Dieu que j'aimerais n'être qu'une feuille, une fleur ou un brin d'herbe...
Le temps d'un printemps, le temps d'une existence, le temps qu'on lui permet
Qu'on la regarde ou pas... Insignifiante au milieu des champs, vivante ou presque morte
Jusqu'à devenir poussière ou engrais pour que renaisse les prochaines.
Si seulement l'humain était vraiment humain certains d'entre eux n'auraient pas envie de mourir, fatigués et usés de les voir si aveugles.