L’ancien dicton Ex Oriente Lux (la lumière vient de l’Orient) perd une fois de plus toute raison d’être, car tout porte à croire que nos lointains ancêtres européens n’aient pas eu besoin des cultures du Proche-Orient pour développer un niveau de civilisation très avancé. Cette affirmation est rendue possible grâce à l’archéologie et l’archéo-astronomie… La lumière dans ce cas vient du Nord…. Plus ancien que la première pyramide égyptienne, plus ancien que le premier calendrier mésopotamien, plus ancien que le fantastique site de Stonehenge… C’est le site de Goseck en Allemagne (Sachsen-Anhalt). Ce site date de 4900 avant l’ère vulgaire. Il nous fait remonter en pleine période du Néolithique européen, une époque où l’on situe les tous premiers mouvements possibles de population indo-européenne. Ce temple de Goseck, tout comme le disque céleste de Nebra, devraient enfin permettre une juste reconnaissance de la particularité et du génie de nos lointains ancêtres païens.
Il y a quelques 7000 ans donc, une population européenne du Néolithique a construit un temple luni-solaire à Goseck. Comme son nom l’indique, ce temple permettait de mesurer les mouvements solaires et lunaires. Il allait être utilisé pendant plus de 2000 ans. Il fut construit à l’aide de palissades disposées en forme de cercle, avec des ouvertures à des endroits bien précis. Au moyen de ce cercle et de ses marques, nos ancêtres étaient en mesure de calculer de manière exacte les solstices d’été et d’hiver tel qu’on peut l’observer sur la photo. De plus les marques correspondantes au Beltaine celte, la fête du printemps, démontrent que ce temple possédait bien plus que juste des références aux solstices. Mais ce sont les marques correspondant au 4 avril qui vont nous mettre sur la piste d’un calendrier lunaire en plus de solaire. Les sages de ce peuple établirent ainsi non seulement un endroit de culte sacré sans précédent, mais aussi les bases d’un système de calcul des cycles naturels qu’on appellerait plus tard calendrier. L’idée qu’un temple puisse en même temps être un calendrier se retrouve en latin par exemple avec la parenté de mots comme Tempus (le temps) et Templum (le temple).
Le temple de Goseck pouvait sur ces bases recevoir ainsi une graduation par le système de miroir, où par exemple un point du cercle est relié à son opposé dans le calendrier par une ligne droite, le solstice d’hiver en opposition au solstice d’été, la fête de printemps en opposition à celle de l’automne, et ainsi de suite. Tout ceci permet une division graduelle du cercle le transformant en un véritable calendrier. À cette époque on ne parlait pas encore de cycle de 365 jours, par contre bien des évidences tendent à démontrer que l’on commençait à le découvrir car on connaissait le cycle de 360 jours plus simple et plus adapté au cycle lunaire annuel, cycle pour lequel il faut rajouter 5 jours intercalaires afin qu’il soit adapté au cycle solaire. Ce sont justement 5 marques qui furent trouvées au sein de la palissade, des marques désignées par des poteaux de diamètre différent. Ces 5 marques symboliseraient donc les 5 jours intercalaires. Ceci expliquerait par exemple pourquoi un autre site similaire à celui de Goseck, celui de Quenstedt (3200 avant notre ère), comporte 5 cercles concentriques.
Ensuite se pose le problème des phases lunaires qui ne sont pas fixes d’un cycle annuel à l’autre. Ceci semble également avoir été résolu par les sages de Goseck. Cette problématique a survécu d’ailleurs dans notre calendrier moderne avec la fête de Pâques. Il faut se rappeler que cette fête ne tombe jamais à la même date d’une année à l’autre. Mais pourquoi ? L’explication est toute simple en fait, car Pâques se célèbre lors de la première pleine lune qui suit l’équinoxe de printemps. Ceci prouve soit dit en passant que notre fête de Pâques n’est pas judéo-chrétienne, mais bien d’origine païenne. Revenons-en à Goseck. Si on part maintenant sur la base de calcul d’une pleine lune au 21 mars, époque de l’équinoxe, le décalage des phases lunaires fera que l’année suivante la pleine lune aura lieu un 9 avril. Et ce 9 avril lui aussi est marqué dans le cercle par les anciens. Ceci démontre donc l’aspect luni-solaire de Goseck. Le cycle annuel basé sur la lune pose encore un autre problème qui est celui de la division en semaines. Faut-il considérer 7 jours ou bien une autre valeur ? C’est l’analyse linguistique qui va nous donner la réponse. Car à l’origine dans nos langues indo-européennes ce n’est pas le chiffre 7 qui marque la fin d’un cycle, mais c’est le chiffre huit. Ceci permet de comprendre pourquoi le chiffre suivant, le Neuf, est synonyme de Nouveau. Cette relation entre 9 et "Nouveau / Neuf" est présente dans presque toutes les langues européennes : Nine-New (anglais), Neun-Neu (allemand), Níu-Nýr (islandais), Nueve-Nuevo (espagnol). Le chiffre 9 est donc l’ouverture d’un nouveau cycle. Cette conception d’une semaine de 8 jours s’est conservée également dans nos langues européennes avec des expressions comme « on se voit dans une huitaine ». La semaine correspondant à la division du cycle annuel à Goseck serait donc de manière évidente celle de 8 jours.
Ces quelques détails parcourus ici concernant le temple luni-solaire de Goseck permettent de prendre conscience de toute l’ampleur des connaissances et des réflexions qui se cachent derrière le cercle de Goseck, ce bel héritage que nous ont légué les anciens sages du Néolithique européen. Et dire que certains osent encore affirmer que nos racines seraient judéo-chrétienne… Mais quand on sait qu’aux USA par exemple, de nos jours, les évangélistes chrétiens crient haut et fort que les dinosaures n’ont jamais existé et que l’homme serait apparu sur terre il y a 6000 ans, on comprend mieux à quel point les monothéistes aiment falsifier l’histoire afin de l’adapter à leurs délires bibliques ou coraniques. Que tous ces gens-là aillent donc se rendre humblement sur le site archéologique de Goseck, et qu’ils se taisent à tout jamais !
Hathuwolf Harson
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