Si l'on étudie avec intérêt l'histoire des religions du monde entier, il nous est possible d'arriver à une conclusion très intéressante sur leur but véritable. Depuis l'émergence de la conscience humaine et sa complexification, l'humain n'a cessé de tendre vers une élévation de son être, une évolution permanente dans une direction, un sens, LE sens.

Je me souviens avoir fondu en larmes à la lecture d'une phrase d'une simplicité si poignante, à tel point que pendant un mois, lorsque je me la remémorais, j'avais les yeux emplis de larmes ; cette phrase était de Siddhârta Gautama, le Bouddha, qui disait :

« Tous les êtres aspirent au bonheur, que ta compassion s'étende à eux tous. »

Une simplicité si troublante provoqua en moi un éveil spirituel des plus libérateurs. Ce fut mon mantra, la phrase-clé que mon esprit attendait pour s'ouvrir à une autre réalité. Depuis, elle continue à revenir en moi, chaque fois que le moment l'exige, pour me recentrer sur le chemin.

Personnellement, je pense que cette phrase est un point final. Je veux dire par là que toute quête spirituelle s'arrête lorsque l'on vit en son cœur cette phrase. Il n'y a rien au dessus ou en dessous. Tout est dit, tout est là, reste à nous de vraiment le vivre et non l'intellectualiser froidement.

Toutes les religions, de tout temps, tentèrent d'apporter le bonheur à leur manière, certaines plus habilement que d'autres. Mais toutes ont essayé. Ce qui nous amène à penser qu'au fond de l'humain réside bien cette flamme divine, cet Amour qui brûle et qui souhaite embraser le cosmos. Mais le problème est que cet Amour s'est déguisé. Il a prit des formes différentes, des noms et symboles qui s'opposent, alors que le fond d'Amour lui, reste inchangé.

Tous les êtres aspirent réellement au bonheur : nous souhaitons tous vivre en paix, libres et partager l'Amour ensemble. Mais alors pourquoi le monde est t-il toujours dans la confusion et frôle chaque jour de près le chaos ?

Toutes ces guerres de religions au nom d'un Dieu qui ne reconnaît finalement aucune d'elles en particulier, mais les englobe au sein du fond commun qui les unit toutes, en sont la cause. Tout ceci n'est pas digne d'un dieu, ou qu'importe le nom qu'on peut donner à ce grand champ d'ondes d'Amour. A ce stade nos mots sont brisés.

Dieu (ou Allah, qui signifie en arabe à la base : « celui que l'on ne peut nommer » ) existe, oui, c'est un fait. Certains scientifiques courageux et honnêtes commencent à émettre des preuves sur l'existence d'une réalité supérieure à nous. Les études sur les expériences de mort imminente sont de précieux témoignages de l'existence d'un au-delà. Toutes ces personnes, à la suite de graves accidents, se sont retrouvées dans des lieux lumineux à parler avec leurs proches disparus et se sont vues revenir sur terre. Ce qui est intéressant, est que certaines, en revenant parmi les "vivants", se sont détachées des religions, qui pour elles ne représentaient plus le divin. D'après leurs témoignages, toutes les notions manichéennes enseignées par les religions sont erronées. Seul l'Amour règnerai dans l'au-delà, et Dieu n'a pas de barbe blanche ! Dieu serait plutôt une force cosmique, un flot d'énergie créatrice, une onde d'amour, impersonnelle et universelle, tout simplement. Il est important au 21ème siècle d'arriver à désanthropomorphiser ce que l'on nomme en occident Dieu, ce phénomène psychologique est appelé une projection, on attribut à un dieu nos propres faculté humaine ceci pouvant causer d'important déséquilibre psychique.

Si l'humain anthropomorphise Dieu il est évident qu'il s'en pose des questions comme : "Pourquoi Dieu tolère t-il le mal ?", "Pourquoi est-ce que malgré ma foi et ma dévotion je continue à souffrir ?", "Pourquoi Dieu ne fait t-il ou ne fait t-il pas tel ou tel action ?". Forcément si Dieu est dans l'esprit une entité personnel comme un humain céleste, on se demande pourquoi il n'a pas accès à l'action comme le ferait un humain. Et c'est là ou les philosophies asiatiques ont plus avancé qu'en occident, pour elle Dieu est une entité cosmique génératrice du tout, elle ne parle pas, n'impose pas de religions et n'a pas de conscience personnelle. Par contre le Dieu asiatique se rapprocherait de la physique quantique moderne en se définissant comme la somme de tout ce qui vit dans le cosmos, en ce sens nous sommes Dieu car faisant partie de ce tout cosmique, on rejoint là encore les intuitions des mystiques qui savaient que Dieu était en nous et non à l'extérieur.

Cela s'approche de certaines conceptions orientales. Pour les taoïstes, c'est le Tao qui est à la base de tout, comme le disait Lao-Tseu, « je ne connais pas son nom, alors je le nomme Tao » . Voila une preuve d'honnêteté spirituelle. N'inventant pas de révélation divine en haut d'une montagne, Lao-Tseu, bien que ressentant profondément le divin en lui, ne s'attacha pas à sa forme. Chez les bouddhistes aussi on retrouve cela : pour eux chacun porte en lui la nature de Bouddha, une nature faite d'Amour et de Compassion. L'orient s'est réellement le plus approché de la notion évolutive de Dieu. Mais nous pouvons aller encore plus subtilement dans sa perception, l'évolution le fera.

Pour le moment l'essentiel est d'ancrer en soi, en son cœur, le ressenti que cette « chose » si puissante que l'humain tente de comprendre depuis des millénaires est la même pour tous. Cela paraît simple, oui, en effet, un enfant de 5 ans le comprend parfaitement. Ensuite vient l'adulte et ses névroses. Il est important de dépasser nos conditionnements respectifs, nos préjugés et surtout nos peurs. Il faut intégrer que l'autre est nous et que nous sommes l'autre, puisque nous faisons tout d'abord parti d'une même espèce, mais intégrer aussi cette onde d'amour universelle et inconditionnelle que l'on peut appeler Dieu ou autre.

L'existence n'est pas si compliquée que cela, l'humain et son égocentrisme démesuré ont déformé notre vision du monde. Nos relations sont faussées par la peur et la méfiance, nous ne sommes pas naturels et nous refusons à nos enfants de l'être, parfois parce que nous avons perdu la flamme d'amour qui brille dans leurs yeux. Nous brimons leurs spontanéités, blâmons les naïfs qui vivent simplement ou les utopistes qui avancent pour un monde meilleur. Parce que la plupart nous sont aigris, ternis par la laideur de la société que nous avons façonnée. Nous nous sommes créé une carapace, une armure construite de notoriété, d'argent, de pouvoir, de haine et d'orgueil. Une armure devant la réalité de la vie qui effraie notre ego. Nous nous sommes coupé de nos racines spirituelles communes.

Pourtant tout n'est pas si noir que cela, une lueur d'espoir réside, elle émerge de la fange de nos peurs comme le lotus qui fleurit sur le marécage de nos émotions.

La prise de conscience doit se faire, conscience de notre unicité, elle se résume en quelques points :

Ces quelques points ne sont pas à prendre pour des commandements ou parole d'évangile, mais sont juste un bref résumé des données à intégrer pour voir plus large dans notre existence. Si seulement l'humain pouvait juste intégrer l'un des points énoncés, ce serait déjà une belle avancée. Cette liste n'est pas exhaustive bien entendu, à vous, en fonction de votre ressenti, d'en ajouter tout en restant dans cette perception foncière que l'Amour est le même pour tous.

Et je terminerai en vous disant encore un grand merci d'être là. Merci d'avoir pris le temps de lire ces quelques mots. J'espère du fond du cœur que ce message de Paix et d'Amour vous aura permis une compréhension plus affinée de nos vies. Maintenant à vous d'ajouter votre pierre à cet édifice sans cesse démoli qu'est l'humanité.

Michael

Source : unisson06